Pour corriger une prière il faut d’abord savoir quels sont les piliers, les actes obligatoires (fard) et surérogatoires (sunnah) de la prière



1. Les piliers de la prière (ils sont au nombre de 12)

- Etre debout est la position à prendre au début de la prière.
- Faire le Takbir (dire Allahou akbar au début de la prière).
- La lecture de la sourate al Fatiha.
- Le roukoua (l’inclinaison vers l’avant afin d’avoir le dos à l’horizontal avec les mains sur les genoux).
- Se relever du roukoua.
- Le soujoud (la prosternation).
- S’asseoir entre les prosternations.
- Respecter un temps précis pendant chacune de ces positions afin d’éviter la précipitation.
- Réciter le Tachahoud.
- S’asseoir après le dernier Tachahoud.
- Faire le salut en direction de la droite.
- Le classement (l’ordre) des piliers doit être respecter, car il représente lui-même un pilier.

« Ces piliers sont indispensables, et la négligence de l’un d’entre eux annule la prière, et il faut par conséquent la recommencer. » (Ibn Koudama fi el Moughni).

Ces piliers sont indispensables et nous devons ni les oublier ni les négliger.

A l’exception de :
La lecture de la Fatiha, qui est une obligation pour l’imam et pour celui qui prie seul, mais elle ne l’est pas pour celui qui prie derrière l’imam, quand ce dernier lit la Fatiha à voix haute (les prières Sobh, Maghreb et ‘Icha).
Et aussi à l’exception :
Des prières surérogatoires (les sounnahs) c’est-à-dire, prier en étant debout n’est pas obligatoire pour les prières surérogatoires.

La manière de corriger l’oubli d’un pilier.

Si l’on néglige l’un de ces piliers volontairement, alors la prière est annulée et il faut la refaire, et si c’est par erreur ou par oubli, alors il faut la corrigée comme expliquée à la suite.

Si celui qui prie se rappelle de l’oubli ou de l’erreur après le salut et qu’il s’écoule une longue durée de temps, alors sa prière est annulée.

Et s’il ne s’écoule pas une longue durée, alors il faut reprendre sa prière à partir du moment où a été commis l’oubli, l’erreur ou le doute. (D’après Ahmed, Ach-Chafi’i et d’autres savants.)

D’autres savants ont dit :
« Si celui qui prie oublie le dernier Tachahud ou bien le salam, alors il les refait, et s’il oublie autre chose alors il recommence une rakat SAUF s’il a oublié takbirat el ihram (c’est-à-dire quand on dit Allahou akbar au début de la prière), car celui qui ne le prononce pas, c’est comme s’il n’avait rien fait. »

HADITH
Abou Hourayra (RAA) raconte : « Un jour le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a fait la prière du ‘Icha avec 2 rakats seulement puis il salua, et quand on lui fit la remarque, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) alors continua ce qui manquait de la prière, et il salua et il a dit Allahou akbar et se prosterna puis il a dit Allahou akbar, et il se prosterna ensuite il a dit Allahou akbar et s’est assis et enfin il salua. » En accord sur ce hadith.

Si celui qui prie se rappelle de l’oubli, l’erreur ou le doute après la prière, il faut que ce soit après une courte durée afin qu’il puisse se rattraper, et il ne faut pas trop parler entre temps, et encore moins de choses extérieurs à la prière (intérêts matériels).

HADITH
Omrane Ibn Houssaïn a dit que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a fait 3 rakats pendant la prière de l’’Asr, puis il salua, et entra chez lui ; un homme aux avant-bras longs a dit au Prophète (sallallahou alayhi wa salam): « Prophète de Dieu, est-ce que la prière a diminué ? » Puis le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) sortit en n’étant pas content de lui-même, et il pria la rakat qu’il avait oublié puis salua, et fit 2 prosternations de l’oubli puis il salua ». Rapporté par Mouslim.

2. Les obligations de la prière (elles sont au nombre de 5)

- Dire « Allahou akbar » à chaque mouvement.
- Dire « Gloire à Dieu » « Soubhan Allah » une fois pendant les inclinaisons et les prosternations.

- Dire « Allah entend celui qui lui est reconnaissant » quand on se relève « sami’a Allahou limen hamida ».
- S’asseoir après la deuxième rakat et dire tachahoud.
- Dire la prière et la bénédiction sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) pendant le dernier tachahoud de la prière.

Telles sont les obligations de la prière,
Quiconque aurait négligé volontairement une des obligations de la prière, sa prière serait alors annulée.
Et celui qui aurait négligé quelque chose par oubli alors cette obligation tomberait avec l’oubli, c’est-à-dire que celui qui prie ne reviendrait pas à cette obligation après l’avoir oubliée afin de la corriger, mais il compenserait cela par deux prosternations de l’oubli à la fin de la prière.

Les indications sont :

- Que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) était en prière puis à la deuxième rakat, il se leva pour la troisième rakat en oubliant le tachahoud, puis il compensa son oubli par deux prosternations de l’oubli avant le salut final de la prière.
- Et ceci s’applique à toutes autres obligations tel que le tachahoud de la même manière.

3. Les sunnahs de la prière (elles sont au nombre de 25)

Les sounnahs de la prière se divisent en deux parties : les sounnahs des actions et les sounnahs des dires.

a) Les sounnahs des dires sont au nombre de onze

- Ouverture de la prière avec une invocation.
- La lecture de « Au nom de Dieu le tout Miséricordieux le très Miséricordieux » « Bismillahi-rahmeni-rahim »
- La demande de la protection de Dieu contre le diable banni « a’udzou billahi minach-chatayni-rajim ».
- Dire « Amim ».
- La lecture d’une sourate après al Fatiha.
- La lecture des sourates à voix haute et à voix basse qui est entendue uniquement par la personne qui prie.
- Ce qui est dit en plus de l’unique glorification de Dieu pendant l’inclinaison et la prosternation.
- La demande de la protection d’Allah après le dernier tachahoud.
- Après « Sami’a Allahou limen hamida », on dit « Dieu à toi la reconnaissance qui remplit les cieux et la terre » « Rabbana wa lakal-hamd » et tout ce que tu veux après cela.
- La dévotion dans le Witr[1]
- La demande du pardon entre deux prosternations quand on est assis.

Celles-ci sont des sounnahs qui n’annulent pas la prière lorsqu’on les oublie volontairement ou bien involontairement, et si elles sont oubliées il n’est pas nécessaires de faire deux prosternations de l’oubli à la fin de la prière car l’application de ces sounnahs n’est pas obligatoire.

Exceptions :
L’imam Malik ainsi que l’imam Abou Hanifa ont dit que si l’imam oublie de lire le Coran à haute voix pensant la prière du Sobh, du Maghreb ou du ‘Icha et qu’il le lit à voix basse, il se doit alors de compenser cet oubli par deux prosternations de l’oubli, et la même chose dans le cas ou il oublierait le Qounout du Witr, et à part ces deux sounnahs des dires il ne convient pour aucune sounnah de se prosterner par les deux prosternations de l’oubli.

b) Sounnahs des actes sont au nombre de 14.

- Lever les avants bras au moment de l’ouverture de la prière, et à l’inclinaison et en s’en relevant.
- Mettre l’avant bras droit sur l’avant bras gauche au dessus de la poitrine.
- Jeter son regard vers le lieu de prosternation.
- Mettre les mains sur les genoux pendant l’inclinaison.
- Pendant l’inclinaison avoir le dos plat et la tête en continuité dans la même direction.
- Au moment de la prosternation mettre les genoux au sol avant les mains.
- Mettre les mains entre les épaules et les oreilles pendant la prosternation.
- Garder les pieds levés et écarter les orteils au cours de la prosternation.
- Entre les deux prosternations s’asseoir de manière à avoir le plat du pied gauche qui touche le sol.
- S’asseoir sur le flanc gauche au dernier Tachahoud.
- Mettre la main droite sur la cuisse droite et lever l’index afin de signaler l’unicité de Dieu.
- Poser la main gauche à plat sur la cuisse gauche.
- Tournée la tête vers la droite ensuite vers la gauche au moment du salut.
- La prosternation au sol se fait à la fois sur le nez et sur le front.

Ces sounnahs n'annulent pas la prière dans le cas où on les oublie volontairement ou involontairement, et si elles sont oubliées il ne faut pas et il n'est pas néces­saire de faire deux prosternations de l'oubli à la fin de la prière afin de compenser cet oubli.

c) La troisième partie des sounnahs

C'est ce qui concerne le cœur, l'humilité dans la prière et l'intention de la finir.

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