LE PELERINAGE (HADJ)

L’obligation et le mérite du pèlerinage

 

 

De ces Paroles de Dieu : « …Il incombe aux hommes - pour ceux qui peuvent s’en acquitter - de faire pour Dieu le pèlerinage à la Maison Sacrée. Quant à l’incrédule, qu’il sache que Dieu se suffit à Lui-Même et qu’Il peut se passer de l’univers. » (Coran 3.97)

 

‘Abdallah Ben ‘Abbas a dit : « El Fadl était monté en croupe de l’Envoyé de Dieu, quand une femme de Khath’am arriva. El Fadl la contempla et elle le contemplait aussi. Le Prophète détourna le visage d’El Fadl, alors la femme dit : - Ô Envoyé de Dieu, la prescription édictée par Dieu à Ses adorateurs d’accomplir le pèlerinage concerne mon père mais, c’est un vieil homme qui ne peut se tenir en selle, suis-je habilitée à l’accomplir pour son compte ? – Oui, répondit le Prophète. Cela s’est déroulé lors du pèlerinage d’Adieu. »

De la telbiya à Dhou El Holaïfa

 

De ces Paroles de Dieu : « …Ils viendront à toi, à pied ou sur toute prompte monture. Ils arriveront par chaque route large, afin qu’ils soient eux-mêmes témoins des bienfaits qu’ils en recueilleront – du pèlerinage – et pour invoquer le Nom de Dieu, à des jours fixes… » (Coran 22.27-28)

 

D’après Djâbir Ben ‘Abdallah, l’Envoyé de Dieu commença la telbiya à Dhou El Holaïfa lorsque sa chamelle se releva et se tint debout. Anas et Ibn ‘Abbas ont eux aussi confirmé cela.

 

Le pèlerinage à chameau

 

‘Omar a dit : « Pour le pèlerinage (Hadj) sanglez vos chamelles car c’est un des deux djihad. »

 

Selon El Qassem Ben Mohammed, ‘Aïcha a dit : « Ô Envoyé de Dieu, vous avez effectué la ‘Omra (visite pieuse) alors que moi je ne l’ai pas accomplie. « Ô Abderrahmane, repartit le Prophète, prends ta sœur et fais-lui accomplir la ‘Omra, à partir de El Ten’im. » Abderrahmane emmena sa sœur en croupe sur une chamelle et lui fit accomplir la visite pieuse. »

 

Les mérites du pèlerinage réalisé pieusement

 

Abou Horaïra a dit : « On interrogea le Prophète sur l’acte le plus méritoire. Il répondit : - C’est la foi en Dieu et en Son Prophète. Et encore ? ajouta-t-on. – C’est la guerre sainte au service de Dieu. – Et encore ? – Un pèlerinage réalisé pieusement, conclut-t-il. »

 

Selon ‘Aïcha Bint Talha, ‘Aïcha la mère des Croyants a dit : « Ô Envoyé de Dieu, nous constatons que la guerre sainte (le djihad) constitue l’acte le plus méritoire, devrions-nous l’accomplir ? – Non, répondit le Prophète, mais la meilleure des guerres saintes, c’est le pèlerinage réalisé pieusement. »

 

Celui qui accomplira le pèlerinage en vue de Dieu sera lavé de ses péchés

 

Abou Horaïra a dit : « J’ai entendu le Prophète dire : - Celui qui accomplira le pèlerinage en vue d’être agréable à Dieu sans commettre de péchés, ni d’impudicité, retournera (lavé de ses péchés) tel le jour où sa mère l’a enfanté. »

La meilleure des provisions est la piété

 

De ces Paroles de Dieu : « Prenez avec vous des provisions mais la meilleure provision est la piété. » (Coran 2.197)

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Les habitants du Yémen venaient faire le pèlerinage sans prendre avec eux de vivres en déclarant : - Nous comptons sur Dieu. Lorsqu’ils parvenaient à la Mecque, ils quémandaient la nourriture auprès des habitants. Dieu révéla alors le verset suivant : « Prenez avec vous des provisions mais la meilleure provision est la piété. » (Coran 2.197)

 

Des lieux de la telbiya pour les gens de Médine, de Syrie, du Nedjd, du Yémen et des autres contrées

 

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a délimité les lieux de la telbiya comme suit : « Pour les gens de Médine à Dhou El Holaïfa, pour ceux de Syrie à El Djohfa, pour ceux du Nedjd à Qarn el Menazil, pour ceux du Yémen à Yalamlam. Tels sont les lieux délimités pour les gens qui habitent ces régions ; ces mêmes lieux sont valables pour toute personne venant d’autres régions et passant par-là pour accomplir le Hadj ou la ‘Omra. Ceux qui sont en deçà de ces lieux (par rapport à la Mecque) feront la telbiya à leur point de départ, pour les gens de la Mecque, la telbiya se fera sur place. »

La telbiya à Dat’Irq pour les gens de l’Irak

 

 

‘Abdallah Ben ‘Omar a dit : « Quand les deux villes (Bassora et Koufa) furent prises, leurs habitants allèrent trouver ‘Omar Ben El Khattab et lui dirent : - Ô Prince des Croyants, l’Envoyé de Dieu a délimité pour les gens du Nedjd, la telbiya à Qarn, or ce lieu est situé hors de notre route et un tel détour nous serait pénible. – Trouvez sur votre chemin quelque localité qui soit à la même distance des villes saintes, leur répondit ‘Omar, et c’est ainsi qu’il fixa la telbiya pour les gens à Dat’Irq. »

 

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu fit agenouiller sa chamelle à El Batha, à Dhou El Holaïfa et pria en ce lieu, ‘Abdallah Ben ‘Omar fit de même.

 

Le Prophète sortait (de Médine) par la route de Chadjara

 

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, lorsqu’il quittait Médine, l’Envoyé de Dieu, empruntait le chemin de Chadjara et quand il revenait (vers Médine) il prenait le chemin de Mo’aras. Lorsqu’il s’en allait vers la Mecque, il priait à la mosquée de Chadjara et au retour à Dhou El Holaïfa au fond de la vallée, où il passait la nuit jusqu’au lendemain matin.

 

De ces paroles du Prophète :
« El ‘Aqiq est une vallée bénie »

 

Selon Ibn ‘Abbas, ‘Omar a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu, quand il se trouvait à Ouadi el ‘Aqiq dire : - Cette nuit, quelqu’un est venu m’annoncer de la part de Dieu ceci : - Prie dans cette vallée bénie et dis : - Ceci est une ‘Omra (visite sacrée pieuse) dans un pèlerinage. »

 

Des parfums en état d’ihram (sacralisation)

 

Ibn ‘Abbas a dit : « L’homme en état d’ihram (sacralisation) peut sentir des parfums, se voir dans un miroir et utiliser comme médicaments, de ce qu’il consomme comme l’huile ou la graisse. »

 

‘Ata a dit : « Il (l’homme en état d’ihram) est autorisé à porter une bague ou une ceinture-bourse. »

 

Ibn ‘Omar effectua la tournée processionnelle en état de sacralisation, le ventre ceinturé par un habit.

 

‘Aïcha, l’épouse du Prophète a dit : « J’imprégnais de parfums l’Envoyé de Dieu pour la sacralisation, quand il désirait se mettre en état d’ihram et, quand il la quittait, pour effectuer la tournée processionnelle (tawaf) du Temple de la Ka’ba. »

Celui qui fait la telbiya les cheveux enduits d’onguent

 

Abdallah Ben ‘Omar a dit : « J’ai entendu le Prophète prononcer la telbiya alors qu’il avait les cheveux enduits d’onguent. »

 

La telbiya près de la mosquée de Dhou El Holaïfa

 

Salim Ben ‘Abdallah entendit son père dire que l’Envoyé de Dieu ne prononçait la telbiya qu’à la mosquée. Il entendait par là, la mosquée de Dhou El Holaïfa. »

De celui qui prononce la telbiya jusqu’à ‘Aqaba

 

Selon Ibn ‘Abbas, l’Envoyé de Dieu prit en croupe ‘Ossama, de ‘Arafa jusqu’à Mozdalifa, puis il prit en croupe El Fadl, de Mozdalifa jusqu’à Mina. Tous les deux, ajoute ‘Abbas, ont soutenu que le Prophète ne cessa de prononcer la telbiya jusqu’au moment où il jeta les cailloux à ‘Aqaba.

 

Ce que peut mettre le fidèle en état de sacralisation comme vêtements, manteaux et voiles

 

Quand elle était en état de sacralisation ‘Aïcha porta des vêtements teints au carthame. Elle précisa qu’elle ne portait de voilette ni en haut, ni en bas du visage et ne s’habillait pas avec ses vêtements teints au safran ou au ouars.

Djâbir a dit : « Je n’estime pas le carthame comme un parfum. »

 

‘Aïcha ne voyait pas de mal à ce qu’une femme porte des bijoux, un voile noir ou rose ou des bottillons.

 

Ibrahim a dit : « Il n’y a pas d’inconvénient à changer d’habits. »

 

‘Abdallah Ben ‘Abbas a dit : « Le Prophète sortit de Médine ; il avait laissé ses cheveux flottant au vent et s’était pommadé avec de l’onguent. Il avait endossé son voile et son manteau et ses compagnons firent de même. Le Prophète n’avait interdit le port des voiles et des manteaux que dans la mesure où ils étaient teints au safran et qu’ils imprégnaient la peau. Le matin, il monta sur sa chamelle à Dhou El Holaïfa, puis une fois arrivé à El Baïda, il prononça ainsi que ses compagnons la telbiya et accrocha autour du cou de sa victime un collier de parure…Le Prophète parvint à la Mecque le quatre du mois de Dhou El Hidja. Il accomplit la tournée processionnelle du Temple de la Ka’ba et effectua la course entre Safa et Marwa. Il ne quitta pas l’état de sacralisation (d’ihram) en raison de sa victime qu’il avait ornée d’un collier de parure. Puis, il campa sur les hauteurs de la Mecque, à proximité d’El Hadjoun et prononça la telbiya du pèlerinage. Il ne s’approcha pas du Temple de la Ka’ba quand il eut terminé la tournée processionnelle, mais remit cela jusqu’à son retour de ‘Arafa. Il ordonna à ses compagnons d’accomplir la tournée processionnelle autour du Temple de la Ka’ba et d’effectuer la course entre Safa et Marwa, et de raccourcir leurs cheveux avant de quitter l’état de sacralisation. Cela concernait seulement ceux qui n’avaient pas de victimes dont le cou était orné d’une parure. Ceux qui n’étaient pas concernés par cet ordre et qui avaient leurs femmes avec eux, purent avoir des relations avec elles, se parfumer et s’habiller à leur convenance. »

 

Celui qui passe la nuit à Dhou El Holaïfa afin d’y être sur place le lendemain matin

 

 

Selon Anas Ben Malik, le Prophète accomplit la prière de midi (dohr) à Médine en effectuant quatre reka’as, puis la prière de l’après-midi (‘assar) à Dhou El Holaïfa en accomplissant deux reka’as : « Je pense, ajoute Anas, qu’il y passa la nuit jusqu’au lendemain matin. »

 

La telbiya

 

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu prononçait la telbiya suivante : « Me voici devant Toi, ô mon Dieu, me voici devant Toi ! Me voici devant Toi. Tu n’as pas d’associé. A Toi Seul la Louange, l’Adoration et l’Autorité Suprême, Tu n’as pas d’associé ! »

 

Quand on est monté en selle, les louanges, la glorification et le tekbir doivent être prononcés avant la telbiya

 

Anas a dit : « Alors que nous étions avec lui, le Prophète effectua la prière de midi (dohr) à Médine et elle comprenait quatre reka’as, puis il effectua celle de l’après-midi (‘assar) à Dhou El Holaïfa en accomplissant deux reka’as. Là, il passa la nuit jusqu’au lendemain matin. Puis, il monta en selle et quand l’animal se releva, à El Baïda, le Prophète adressa des Louanges à Dieu, Le Glorifia, prononça le tekbir et ensuite la telbiya pour le pèlerinage (hadj) et la visite pieuse (‘omra). Les fidèles firent également la telbiya pour le pèlerinage et la visite pieuse. Lorsque nous parvînmes (à la Mecque), le Prophète ordonna aux fidèles de quitter l’état de sacralisation (d’ihram). Ce n’est que le jour de l’Approvisionnement en eau (Yaoum Tarouiya) (8ième jour de Dhou El Hidja), qu’ils prononcèrent la telbiya du pèlerinage. Le Prophète, égorgea lui-même ses victimes. A Médine, l’Envoyé de Dieu égorgea deux béliers blancs, avec des tâches noires.

 

De la telbiya quand la monture s’est relevée

 

Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète prononça la telbiya quand sa monture se fut relevée et mise sur pattes. »

 

La telbiya face à la Qibla

 

Selon Nafi’e, quand le matin à Dhou El Holaïfa, Ibn ‘Omar avait accompli la prière, il ordonnait de faire venir sa chamelle ; ceci fait, il montait en selle et, lorsqu’elle se relevait et qu’elle était tournée vers la Qibla, il prononçait la telbiya jusqu’à arriver sur le territoire sacré. Là, il cessait de le faire et s’en allait à Dhou Towa où il passait la nuit. Le lendemain après avoir fait la prière du matin, il se lavait et disait que l’Envoyé de Dieu avait fait de même.

La telbiya prononcée en descendant la vallée

 

Moudjahid a dit : « Alors que nous étions chez Ibn ‘Abbas, nous évoquions le cas de l’Antéchrist et l’on disait que le mot «infidèle» était écrit entre ses yeux. – Je n’ai jamais entendu pareille chose de la part du Prophète, intervint Ibn ‘Abbas, par contre je l’ai entendu dire : - Quant à Moïse, c’est comme si je le vois descendre dans la vallée en prononçant la telbiya. »

 

De ces Paroles de Dieu : « Le pèlerinage a lieu en des mois prescrits. Celui qui l’entreprendra devra s’abstenir de toute œuvre de chair, de transgresser les préceptes et de contester. » (Coran 2.197)

 

De ces Paroles de Dieu : « Ils t’interrogeront au sujet des nouvelles lunes. Dis : - Ce sont, pour les hommes, des indications et pour marquer les dates de pèlerinage. » (Coran 2.189)

 

Ibn ‘Omar a dit : « Pour le pèlerinage les mois sont Chaoual, Dhou el Qa’da et une décade du mois de Dhou El Hidja. »

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Pour le pèlerinage, la prescription est de ne prendre l’ihram que durant les mois de pèlerinage. »

 

‘Othman désapprouvait le fait de prendre l’ihram depuis le Khorassan ou le Kerman.

 

De ces Paroles de Dieu : « Faites l’offrande (de la victime) qui vous est aisée. Celui qui n’a pas les moyens jeûnera trois jours durant le pèlerinage et sept jours après être retourné chez lui, soit dix jours en tout, voilà pour celui qui n’a pas de famille auprès de la mosquée sacrée. » (Coran 2.196)

L’entrée à la Mecque de jour et de nuit

 

Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète passa la nuit à Dhou Towa, jusqu’au matin puis il entra à la Mecque. Ibn ‘Omar agissait de la même façon. »

 

D’où doit-on entrer (et sortir) de la Mecque ?

 

Selon Ibn ‘Omar, l’Envoyé de Dieu faisait son entrée à la Mecque par Kada en empruntant le passage le plus haut qui se trouve à El Batha et en ressortant, il prenait le défilé le plus bas.

 

La supériorité de la Mecque et de ses constructions

 

De ces Paroles de Dieu : « Nous établîmes la Maison Sacrée, un lieu de visite et un asile pour les fidèles. – Prenez la station d’Abraham pour oratoire – Nous enjoignîmes à Ibrahim (Abraham) et à Ismaïl : - Purifiez Ma Maison pour ceux qui font la tournée processionnelle, pour ceux qui se livrent à la piété et ceux qui s’inclinent et se prosternent. Alors Ibrahim dit à Dieu :
 - Seigneur accorde à cette contrée la sécurité et la nourriture de Tes fruits à ceux d’entre eux qui auront cru en Dieu et au Jour Dernier. Le Seigneur dit : - J’accorderai une brève jouissance à l’incrédule, ensuite Je le précipiterai vers le châtiment de l’enfer. Quelle fin détestable ! »

 

« Lorsque Ibrahim et Ismaïl élevaient les fondements de la Maison, ils dirent : - Seigneur, accepte cela de notre part, Tu es celui qui entend et connais tout. Seigneur ! Fais que nous soyons soumis à Ta volonté, que notre descendance soit une communauté qui te sera soumise ; enseigne-nous les rites sacrés, pardonne-nous, car Tu es Celui qui agrée la pénitence et Tu es le Miséricordieux ! » (Coran 2.125 à 128)

L’aménagement du Temple de la Ka’ba

 

Selon ‘Aïcha, le Prophète lui dit : « Ô ‘Aïcha ! Si le temps n’était si proche où tes concitoyens vivaient dans l’infidélité, j’aurais ordonné de démolir le Temple, de faire entrer ce qui a été mis à l’extérieur et de niveler l’édifice au niveau du sol. J’y aurais pratiqué deux portes, l’une à l’est et l’autre à l’ouest, en respectant les fondations érigées par Ibrahim (Abraham). C’est ce qui a conduit Ibn Zoubaïr à démolir le Temple de la Ka’ba. »

 

Yazid a dit : « J’ai assisté quand Ibn Zoubaïr fit démolir et reconstruire le Temple…J’ai vu les fondations érigées par Ibrahim (Abraham) ; elles étaient formées de blocs de pierres de la taille d’une bosse de chameau. »

 

La perfection du Territoire Sacré

 

De ces Paroles de Dieu : « J’ai seulement reçu l’ordre d’adorer le Seigneur de cette cité, qu’Il a déclaré Sacrée et à qui appartient toute chose. J'ai reçu l’ordre d’être au nombre de ceux qui sont soumis (Musulmans). » (Coran 27.91)

 

De ces Paroles de Dieu : « N’avons-Nous pas établi pour eux un territoire sacré et sûr où sont apportés des fruits de toutes sortes que Nous leur avons accordés pour les nourrir ? Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. » (Coran 28.57)

 

Le lieu de descente du Prophète à la Mecque

 

Selon Abou Horaïra, alors qu’il se trouvait à Mina, le lendemain du jour du Sacrifice, l’Envoyé de Dieu a dit : « Nous nous installerons demain dans la pente des Benou Kinana, sur le lieu où ils ont échangé des serments contre l’infidélité. Il voulait parler d’El Mossahab. Et ainsi, les tribus de Qoraïch et de Kinana prêtèrent serment solidairement contre les (tribus de) Benou Hachim et Benou ‘Abd El Mouttalib – ou Benou Mouttalib – et s’engagèrent à ne pas contracter de mariage avec eux, ni à conclure de transactions commerciales jusqu’à ce que le Prophète leur fut remis. »

 

La descendance d’Ibrahim à été établie près du Temple Sacré de la Ka’ba

 

De ces Paroles de Dieu : « Ibrahim (Abraham) adressa cette prière à Dieu : - Seigneur, fais que ce pays soit un asile sûr et préserve-moi ainsi que mes enfants du culte des idoles. Seigneur ! Elles ont déjà égaré un grand nombre d’hommes. Que celui qui me suit soit des miens, quant à celui qui me désobéit, Seigneur, Tu es Indulgent et Miséricordieux. »

 

« Seigneur ! J’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée stérile près de Ta Maison Sacrée. Fais qu’ils accomplissent la prière. Dispose en leur faveur le cœur des hommes, accorde-leur, leur subsistance, peut-être rendront-ils des actions de grâces. » (Coran 14.35 à 37)

Dieu a établi le Temple Sacré de la Ka’ba comme station pour les hommes

 

De ces Paroles de Dieu : « Dieu a institué le Temple Sacré de la Ka’ba comme station pour les hommes. Il a établi le mois sacré, l’offrande et les ornements (suspendus aux victimes), afin que vous sachiez qu’Il sait tout ce qui se passe dans les cieux, ainsi que sur terre et qu’Il connaît toute chose. » (Coran 5.97)

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « L’homme qui abattra la Ka’ba sera Dhou Sowaïqatïn, un Abyssin (L’homme aux jambes maigres). »

 

Du jour de l’Achoura

 

‘Aïcha a dit : « Les gens jeûnaient le jour de l’Achoura (10ème jour du mois de Mouharem) avant que le Ramadan n’eut été institué et, durant ce jour, on recouvrait le Temple de la Ka’ba d’une housse. Lorsque Dieu ordonna le Ramadan, l’Envoyé de Dieu dit : -Celui qui voudra jeûner le jour de l’Achoura est libre de le faire et celui qui ne voudra pas le jeûner est libre de le faire. »

La housse du Temple de la Ka’ba

 

Abou Waïl a dit : « J’étais assis sur un banc situé dans la Ka’ba avec Chaïba et celui-ci me dit : « (Un jour) ‘Omar qui était assis à cette même place, me parla en ces termes : - J’ai pensé ne rien laisser d’or ou d’argent ici (dans le Temple de la Ka’ba) et de distribuer ce qui s’y trouve. – Tes deux prédécesseurs n’ont pas fait une chose pareille, lui rétorquai-je. – C’étaient deux hommes éminents, répondit-il, je vais donc agir de même. »

La démolition de la Ka’ba

 

D’après ‘Aïcha, le Prophète a dit : « La Ka’ba sera attaquée par une armée, mais le sol engloutira les envahisseurs. »

Ce qui a été dit au sujet de la pierre noire (de la Ka’ba)

Selon ‘Abis Ben Rabi’e, ‘Omar Ben El Khattab s’en alla vers la pierre noire (dans le Temple de la Ka’ba) l’embrassa et dit : « Je sais que tu n’es qu’une pierre qui ne peut ni faire du mal, ni faire du bien et si je n’avais vu l’Envoyé de Dieu, agir de la sorte, je ne t’aurais pas embrassée. »

La prière dans le Temple de la Ka’ba

 

Selon Nafi’e, …il n’y a aucun mal à accomplir la prière, quel que soit l’endroit à l’intérieur du Temple de la Ka’ba.

 

Celui qui prononce le tekbir à l’intérieur de la Ka’ba

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Quand l’Envoyé de Dieu arriva (à la Mecque), il ne voulut pas pénétrer dans la Maison Sacrée en raison des idoles qui s’y trouvaient encore. Il ordonna de les faire sortir et on les évacua, de même que les statues d’Ibrahim (Abraham) et d’Ismaïl, qui tenaient dans leurs mains des flèches divinatoires. L’Envoyé de Dieu dit alors : - Que Dieu fasse périr les idolâtres ! Par Dieu, ignorent-ils donc que (ces deux Prophètes) n’ont jamais pratiqué (l’art divinatoire) ? Puis l’Envoyé de Dieu pénétra dans la Maison Sacrée et prononça le tekbir sans pour autant effectuer de prière. »

 

Comment débuta l’allure rapide (ramal) dans les tournées processionnelles ?

 

Ibn ‘Abbas a dit : « L’Envoyé de Dieu vint avec ses compagnons et les idolâtres dirent : - Des gens que la fièvre de Yathrib a rendu débiles vont venir vers vous. Alors, le Prophète donna l’ordre à ses compagnons d’accélérer leur course durant les trois tournées processionnelles, et d’adopter leur marche habituelle entre les deux piliers yéménites. Et, seule la compassion qu’il avait pour les fidèles, le retint d’ordonner la course pour toutes ces tournées. »

 

Du fait de toucher la pierre noire à la Mecque avant les tournées processionnelles et de l’allure rapide qu’il y a lieu d’adopter durant les trois premiers tours.

 

‘Abdallah Ben ‘Omar a dit : « J’ai vu l’Envoyé de Dieu à son arrivée à la Mecque, commencer à effectuer les tournées processionnelles, dès qu’il eut touché la pierre noire. Puis, il accéléra l’allure des trois premiers tours et la ralentit pour les quatre autres. »

Du fait d’accélérer l’allure durant le pèlerinage et la visite pieuse

 

Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète accéléra l’allure durant les trois tournées processionnelles et adopta une marche normale pendant les quatre autres tours, et ce tout aussi bien pour le pèlerinage que pour la visite pieuse. »

De celui qui ne touche pas les deux colonnes yéménites

 

Abou Cha’ata a dit : « Qui a donc peur de toucher quelque chose de la Maison Sacrée ? »

 

Mo’awiya touchait toutes les colonnes et lorsque Ibn ‘Abbas lui dit : « Il ne faut pas toucher ces deux colonnes car nous ne les touchons pas. » Mo’awiya répondit : - Il n’y a aucun endroit de la Maison Sacrée que l’on doit éviter. »

Ibn Zoubaïr touchait toutes les colonnes (de la Maison Sacrée).

 

‘Abdallah Ben ‘Omar a dit : « Je n’ai pas vu le Prophète toucher autre chose dans la Maison Sacrée que les colonnes yéménites. »

 

De celui qui fait le geste de toucher la pierre noire lorsqu’il arrive près d’elle

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète effectua la tournée processionnelle sur un chameau et toutes les fois qu’il passait devant la pierre noire, il mimait le geste de la toucher. »

Le tekbir près de la pierre noire

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète effectua la tournée processionnelle sur un chameau. Toutes les fois qu’il passait devant la pierre noire il mimait le geste de la toucher avec ce qu’il avait à la main et prononçait le tekbir. »

De celui qui en arrivant à la Mecque, effectue la tournée processionnelle de la Maison Sacrée, avant de rentrer chez lui et de prier deux reka’as pour partir vers Safa

 

          ‘Aïcha rapporte selon ‘Orwa, que la première chose que fit le Prophète en arrivant à la Mecque fut d’effectuer ses ablutions avant d’accomplir la tournée processionnelle ; toutefois, il n’y avait pas eu de visite pieuse. Abou Bakr et ‘Omar agirent de même lors de leur pèlerinage.

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, quand le Prophète effectuait les premières tournées processionnelles autour de la Maison Sacrée, il accélérait l’allure durant les trois premiers tours et marchait au pas lors des quatre derniers. Il courait aussi dans le fond de la vallée lors des allées et venues entre Safa et Marwa.

La tournée processionnelle des femmes et des hommes

 

Oum Salama, la femme du Prophète a dit : « Je fis savoir à l’Envoyé de Dieu que j’étais souffrante. - Fais tes circuits derrière les fidèles et reste sur ta monture, me dit-il. Je fis ce qu’il me prescrivait. Pendant ce temps, l’Envoyé de Dieu faisait la prière du matin, sur l’un des côtés de la Maison Sacrée en récitant ces versets : « J’en Jure par le mont Sinaï, par le Livre écrit… » (Coran 52.1-2)

Du fait de parler durant la tournée processionnelle

 

Selon Ibn ‘Abbas, alors qu’il accomplissait le circuit rituel de la Maison sacrée, le Prophète aperçut un homme qui avait lié sa main à celle d’un autre, avec une lanière ou une corde. Le Prophète coupa la lanière en disant : « Mène-le par la main. »

On ne doit pas accomplir les circuits rituels autour du Temple tout nus et il est interdit aux idolâtres de faire le pèlerinage

 

Abou Horaïra rapporte que Abou Bakr Es Seddiq qui avait été placé par le Prophète à la tête du pèlerinage précédant le pèlerinage d’Adieu, fut chargé par ce dernier, le jour du sacrifice, d’informer les gens, que dorénavant aucun polythéiste ne serait plus admis à faire le pèlerinage et qu’il ne fallait pas accomplir la procession sans vêtements.

 

Le malade accomplit les tournées rituelles sur une monture

 

Selon Ibn ‘Abbas, l’Envoyé de Dieu accomplit les tournées rituelles sur un chameau. Toutes les fois qu’il défilait devant la pierre noire, il faisait un geste vers elle avec l’objet qu’il tenait à la main et prononçait le tekbir.

 

Le fait de donner à boire aux pèlerins

 

Selon Ibn ‘Abbas, l’Envoyé de Dieu s’approcha du lieu où l’on donnait à boire et demanda qu’on le serve : « Ô Fadl, dit alors Ibn ‘Abbas, va chez ta mère et rapporte la boisson qu’elle a préparée. – Donne-moi à boire, reprit le Prophète. – Ô Envoyé de Dieu, répondit Ibn ‘Abbas, ils plongent leurs mains dans cette eau. – Donne-moi à boire, insista le Prophète. (On lui en donna). Et alors il but. Ensuite il se dirigea vers le puits de Zemzem, là où l’on tirait de l’eau et où on donnait à boire. Travaillez, dit-il aux gens, car votre tâche est méritoire. » Puis il ajouta : « si je savais que vous ne serez pas encombrés, je descendrais pour mettre la corde ici, et il désigna son épaule. »

Ce qui est dit au sujet de l’eau de Zemzem

 

Selon Anas Ben Malik, Abou Dar aurait rapporté ces propos de l’Envoyé de Dieu : « Le plafond (de ma chambre) s’entrouvrit alors que je me trouvais à la Mecque. Gabriel vint vers moi, m’ouvrit la poitrine et la lava avec l’eau de Zemzem. Puis il disposa d’un récipient en or empli de sagesse et de foi qu’il déversa dans ma poitrine avant de la refermer. Il me prit ensuite par la main et nous montâmes au ciel le plus proche où il cria au portier :
 - Ouvre ! – Qui est là ?  demanda celui-ci. Et Gabriel lui répondit. »

 

Le Prophète ordonna le calme au moment de la descente

 

Ibn ‘Abbas rapporte qu’il effectua la descente le jour de ‘Arafa avec le Prophète. Quand il entendit derrière lui des remous et le bruit des coups assaillis aux chameaux ; le Prophète effectua alors un mouvement avec son fouet et dit : « Ô fidèles ! Calmez-vous, la piété ne consiste pas à tourmenter sa monture ! »

 

De celui qui regroupe deux prières sans accomplir de prière surérogatoire

 

Ibn ‘Omar a dit : « Lorsqu’il était à Djam’, le Prophète regroupa la prière du coucher du soleil (maghreb) et la prière du soir (‘icha). Chacune de ces prières avait été précédée d’un second appel. Entre les prières, de même qu’a la fin de chacune d’elles, il n’accomplit pas de prière surérogatoire. »

 

On ne donne rien de la victime à celui qui dépèce

 

Selon ‘Abderrahmane Ben Abou Leïla, ‘Ali a dit : « Le Prophète m’avait chargé de m’occuper des chameaux destinés au sacrifice. Il m’ordonna de distribuer la viande, puis il me prescrit de donner les caparaçons d’abord et enfin les peaux. »

 

Suivant une autre source, ‘Ali aurait dit : « Le Prophète m’ordonna de me charger des chameaux destinés au sacrifice et de ne rien donner pour le dépècement de la bête. »

 


Du fait de se raser la tête ou de se couper les cheveux quand on quitte l’état de sacralisation (d’ihram)

 

‘Abdallah Ben ‘Omar a dit : « Le Prophète se fit raser la tête, de même que certains de ses compagnons. D’autres raccourcirent les cheveux. »

 

Le jet de pierre est constitué de sept cailloux

 

Selon ‘Abderrahmane Ben Yazid, quand ‘Abdallah fut arrivé à El Djamra El Koubra (El ‘Aqaba) il se positionna de telle façon que le Temple (de la Ka’ba) était à sa gauche et Mina à sa droite, puis il lança sept cailloux. C’est ainsi, dit-il, que lança celui à qui a été révélée la sourate de «la Vache » (Coran 2) (Il s’agit du Prophète).

 

Le fait de se parfumer après le jet de cailloux

 

‘Aïcha a dit : « J’enduisais de parfum l’Envoyé de Dieu à l’aide de mes deux mains que voici, lorsqu’il prenait l’état d’ihram et lorsqu’il le quittait avant d’entamer la tournée rituelle. » En disant cela, elle étendait ses deux mains.

Le commerce durant les jours de fête (du pèlerinage) et les ventes dans les souks de la Djahiliya

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Dhou El Madjaz et ‘Okad étaient des lieux de négoce pour les gens au temps de la Djahiliya. Lorsque l’Islam s’implanta, les fidèles éprouvèrent comme de l’aversion à fréquenter ces emplacements, jusqu’à ce que le verset suivant fut révélé : « Il ne vous est point interdit de rechercher quelque profit (licite) du Seigneur (durant les fêtes de pèlerinage). » (Coran 2.198)

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