Outhmane b. Madhoun

 

Dieu. Et puis, ô Abou Abd-chams, je suis sous la protection de quelqu'un qui est plus puissant et plus capable que toi. Allons, fils de mon frère, dit alMoughira, si tu veux, accepte de nouveau ma protection. Non, refusa Outhmane b. Madhoun.» Après cette réponse limpide et ferme, Outhmane se retira en sachant bien qu'il allait de nouveau à la rencontre des mauvais traitements. Ainsi était-il redevenu l'égal des ces compagnons qui n'avaient pas trouvé de protection...

Par la suite, Outhmane émigra à Médine, loin des tortionnaires qouraychites, tels que Abou Jahl, Abou Lahab, Outba, ou son cousin Omaya b. Khalaf. Dans cette cité, il s'adonna avec ferveur à l'adoration de Dieu et mena une vie d'abstinent. Il ne d'habillait que d'un vêtement râpé, ne se nourrissait que pour dominer sa faim, fuyait le plaisir charnel.

Une fois alors qu'il se trouvait à la mosquée, habillé d'un vêtement raccomodé, il entendit ce hadith du Prophète (ç). Celui-ci dit aux musulmans présents: «Que dites-vous du jour où chacun de vous s'en ira dans un habit et reviendra dans un autre, qu'on posera devant lui une écuelle (de nourriture) et qu'on lèvera une autre, et que vous revêtirez vos maisons comme est revêtue la Kaâba? 0 Messager de Dieu, dirent-ils, nous aimons bien que cela arrive, de sorte que nous profiterons de la prospérité. - Cela arrivera. Mais en ce jour-ci vous êtes mieux qu'en ce jour-là, leur dit-il.»

Ce hadith encouragea davantage Outhmane dans la voie de l'ascétisme. Mais, quand le Messager (ç) entendit qu'Outhmane n'assumait pas ses devoirs d'époux, il l'appela et lui dit: «Ta femme a un droit sur toi.»

Enfin, Outhmane était très estimé par le Prophète (ç). Au moment de mourir, le Prophète (ç) était prêt de lui, les larmes aux yeux. Il lui avait dit: «Que Dieu t'accorde miséricorde, Abou as-Sâib. Tu sors de l'icibas, sans que tu aies rien touché d'elle...»

Retour à l'accueil