les pratiques commerciales

 

 

De ces Paroles de Dieu : « Ceux qui pratiquent l’usure se lèveront au Jour de la Résurrection, comme des convulsionnaires possédés par le démon. Et cela parce qu’ils assimilent l’usure à une vente. Mais Dieu a permis la vente et a interdit l’usure. Celui qui, avertit par Dieu cessera cette pratique, n’aura pas à rendre compte du passé et son sort relèvera désormais de Dieu. Celui qui récidivera, sera voué au feu éternel. Dieu ruine l’usure et protège l’aumône. Dieu a de l’aversion pour les incrédules et les pécheurs. Ceux qui croient et pratiquent le bien, qui observent la prière et font l’aumône, seront récompensés par leur Seigneur. Toute crainte et tout chagrin leur seront épargnés. Croyants, craignez Dieu et annulez toutes vos conventions usuraires en cours, si vous êtes des Croyants sincères. » (Coran 2.275 à 278)

 

De ces Paroles de Dieu : « Lorsque la prière est terminée, dispersez-vous et recherchez la faveur de Dieu. Invoquez souvent le Nom de Dieu, peut-être serez-vous heureux. Qu’une vente ou un divertissement les sollicitent et les voilà qui s’y précipitent, en t’abandonnant debout. Dis-leur : - Les bienfaits de Dieu sont autrement préférables au négoce ou au plaisir. Dieu est le plus généreux des bienfaiteurs. » (Coran 62.10-11)

 

De ces Paroles de Dieu : « Ô Croyants, ne mangez pas inutilement vos biens entre vous. Dans vos échanges commerciaux, que les opérations soient librement consenties de part et d’autre. » (Coran 4.29)

Des marchés et des souks

 

Selon ‘Amr Ben Dinar, Ibn ‘Abbas a dit : « ‘Oukad, Midjana et Dhou El Madjaz constituaient des souks (des marchés) durant la djahiliya (avant l’avènement de l’Islam). Quand la nouvelle religion fut fondée, les fidèles redoutèrent de commettre un péché en continuant à fréquenter ces marchés. C’est alors que fut révélé le verset suivant : « Il ne vous est point interdit de rechercher quelque profit licite… » (Coran 2.198). »

Le licite est évident et l’interdit évident, entre eux il y a le domaine ambigu

 

Selon Cha’abi, No’man Ben Bachir a dit : « Le Prophète a déclaré : - Le licite est évident et l’interdit évident. Entre eux existe le caractère ambigu. Celui qui renonce en raison du péché à ce qui est pour lui équivoque, sera plus enclin à renoncer à ce qui est interdit. Celui qui sera porté en raison du péché, à faire ce qui est douteux, sera bien disposé à l’égard de l’interdit. Les actes criminels constituent une sorte d’enclos défendu par Dieu. Celui qui est disposé à pâturer près de cet enclos est très tenté d’y pénétrer. »

 

L’explication des choses équivoques

 

Hassan Ben Abou Sinan a dit : « Il n’y a rien de plus simple que le fait d’être scrupuleux. Tu n’as qu’à délaisser ce qui te paraît équivoque pour accomplir ce qui ne présente aucune ambiguïté. »

Le fait de s’abstenir de choses ambiguës

 

Anas a dit : « Le Prophète passant près d’une datte tombée au sol dit :  « Je mangerais bien cette datte si je n’avais peur qu’elle fasse partie de zakat. »

 

De celui qui ne considère pas qu’il y a matière à douter dans les suggestions et similaires

 

Selon ‘Aïcha, un groupe de personnes vinrent dire au Prophète : « Ô Envoyé de Dieu, des gens nous amènent de la viande et nous ignorons s’ils y ont prononcé le Nom de Dieu ou non. - Invoquez vous-mêmes le Nom de Dieu sur cette viande et consommez-la, répondit l’Envoyé de Dieu. »

De celui qui ne se soucie pas de l’origine de ses gains

 

D’après Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Une époque arrivera où parmi les hommes, personne ne s’inquiétera de l’origine de ses gains, qu’ils émanent d’une source licite ou d’une source illicite. »

Le commerce

 

De ces Paroles de Dieu : « Il est des fidèles que ni la passion du négoce, ni le commerce ne les détournent de la joie d’exalter Dieu, d’accomplir la prière ou de faire l’aumône… » (Coran 24.37)

 

Qatada a dit : « Les gens traitaient des affaires et faisaient du commerce ; cependant, lorsqu’un des devoirs envers Dieu survenait, ni le commerce, ni les affaires ne pouvaient les détourner de l’exaltation de Dieu, jusqu’à ce qu’ils se soient acquittés de leurs obligations vis-à-vis de Lui. »

 

L’excellence de la prière du vendredi

 

De ces Paroles de Dieu : « Quand ils voient quelque vente ou quelque divertissement, ils s’y précipitent et te laissent debout. » (Coran 62.11)

 

Djâbir a dit : « Nous allions accomplir la prière du vendredi avec le Prophète, quand une caravane de chameaux, fit son apparition. Tous les fidèles s’y précipitèrent hormis douze d’entre eux. C’est à la suite de cet événement que fut révélé le verset suivant : « Quand ils voient quelque vente ou quelque divertissement, ils s’y précipitent et te laissent debout. » (Coran 62.11). 

 

De l’aumône faite par l’épouse

 

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez ! Faites l’aumône des meilleures choses que vous avez acquises. » (Coran 2.267)

 

Selon ‘Aïcha, l’Envoyé de Dieu a dit : « Quand l’épouse donne en aumônes une partie des victuailles de sa maison en évitant de dilapider, elle recevra une part de récompense pour son action. Une autre part ira au mari qui aura acquis ces biens, de même qu’une part sera destinée au gardien de ces vivres. Et aucune de ces récompenses ne diminuera celle des autres. »

De celui qui veut augmenter sa richesse

 

Anas Ben Malik a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu dire : - Que celui qui souhaite que sa richesse soit augmentée ou que le terme de sa vie soit différé, prodigue du bien à ses proches. »

 

De l’achat à terme effectué par le Prophète

 

Selon Qatada, Anas s’en alla vers le Prophète et lui remit du pain d’orge et de la graisse rance. Le Prophète avait alors gagé une de ses armures à mailles, auprès d’un Juif de Médine, qui lui avait livré en contrepartie de l’orge pour sa famille. « J’ai entendu dire, ajoute Anas, qu’un soir les femmes du Prophète ne possédaient chez elles aucune mesure d’orge ou d’autres grains et elles étaient au nombre de neuf. »

Des revenus de l’homme et du travail de ses mains

 

Selon ‘Orwa Ben Zoubaïr, ‘Aïcha a dit : « Lorsqu’il devint Khalife, Abou Bakr Es Seddiq dit : - Mes compatriotes n’ignorent pas que jusqu’à présent ma profession n’a pas manqué de me prodiguer de quoi entretenir ma famille. Aujourd’hui que j’ai en charge les affaires des Musulmans, la famille de Abou Bakr sera entretenue sur le trésor public et je ferai fructifier ce trésor pour le bien des Musulmans. »

 

Selon El Miqdam, l’Envoyé de Dieu a dit : « Jamais personne ne mange un mets aussi succulent que celui qu’il acquiert par le travail de ses mains. David (Daoud) le Prophète de Dieu, se nourrissaient du fruit de ses mains. »

 

Il faut être accommodant en matière de vente et d’achat

 

Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, l’Envoyé de Dieu a dit : « Dieu sera miséricordieux avec celui qui sera généreux lorsqu’il achète, lorsqu’il vend et lorsqu’il réclame une dette. »

Celui qui concède un répit à l’homme gêné

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Un commerçant accordait des facilités aux gens. Lorsqu’un de ses débiteurs était en difficulté, il disait à ses employés : - Annulez-lui (ou accordez-lui un répit pour) sa dette, peut-être Dieu annulera-t-Il mes dettes. C’est ainsi que Dieu lui fit remise. »

Ce qui a été dit concernant le marchand de viande

 

Abou Mess’aoud a dit : « Un homme des Ansar, surnommé Abou Cho’aïb, s’adressant à un de ses esclaves qui exerçait la profession de boucher, lui dit : - Apprête-moi un repas pour cinq convives, je souhaite convier à ma table le Prophète pour compléter le nombre de cinq invités, car je constate à sa physionomie qu’il endure la faim. Une fois l’invitation lancée, un homme se mêla aux autres hôtes. – Cet homme nous a emboîté le pas, déclara alors le Prophète, si tu acceptes qu’il se joigne à nous, fais-le, mais si tu souhaites qu’il s’en aille, alors il partira. – Non, répondit son hôte, qu’il reste, je l’y autorise. »

 

Des conséquences désastreuses qui résultent de la vente réalisée par le mensonge et la supercherie

 

Selon Hakem Ben Hizam, le Prophète a dit : « Les deux parties contractantes d’une vente sont liées par le droit d’option, pour autant qu’ils ne se sont pas quittés – ou jusqu’à ce qu’ils se soient quittés. – Si la loyauté et la franchise ont présidé à leur transaction, leur contrat sera béni, s’il y a eu supercherie et mensonge (tromperie) la bénédiction attachée à leur contrat sera annihilée. »

L’usure

 

De ces Paroles de Dieu : « Ô Croyants ! Ne pratiquez pas l’usure, en multipliant abusivement vos profits. Craignez Dieu, vous n’en serez que plus heureux. » (Coran 3.130) 

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Celui qui jure (faussement) pour accroître les ventes de sa marchandise fera annuler la bénédiction (liée aux transactions honnêtes). »

De ceux qui vivent de l’usure

 

De ces Paroles de Dieu : « Ceux qui se nourrissent de l’usure ne sortiront de la tombe, au jour du Jugement Dernier, que convulsionnés et possédés par le démon. Il en sera ainsi parce qu’ils ont dit : - La vente est semblable à l’usure. Mais Dieu a permis la vente et interdit l’usure. Celui qui, averti par Dieu cessera cette pratique sera absous de son passé et son sort relèvera de Dieu. Quant à ceux qui retournent à l’usure, ils seront voués au feu éternel. » (Coran 2.275)

Celui qui fait vivre de l’usure

 

De ces Paroles de Dieu : « Ô vous qui croyez ! Craignez Dieu et annulez toutes vos conventions usuraires en cours, si vous êtes des Croyants sincères. Si vous ne le faites pas, vous êtes en état de rébellion contre Dieu et son Prophète. Si vous vous soumettez, ne réclamez que votre capital. Ne lésez personne et vous ne serez pas lésés. Si votre débiteur est dans la gêne, attendez qu’il soit en mesure de vous payer. Mais si vous lui abandonniez vos droits en aumônes, c’est préférable pour vous. Redoutez le jour où vous serez ramenés vers Dieu et où chaque âme recevra le prix de ses actes et où personne ne sera lésé. » (Coran 2.278 à 281)

 

De ces Paroles de Dieu : « Dieu anéantira les profits de l’usure et Il fera fructifier l’aumône. Dieu n’aime pas l’infidèle, le pécheur endurci. » (Coran 2.276)

 

Abou Horaïra a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu dire :
 - Celui qui jure en vue d’augmenter les ventes de sa marchandise, fera annuler la bénédiction (liée aux transactions honnêtes). »

 

 

Il est blâmable de jurer pour réaliser une vente

 

Selon ‘Abderrahmane Ben Abou ‘Aoufa, un homme qui avait exposé des marchandises au marché, jura par Dieu, qu’il avait acquis ces marchandises à un prix supérieur au prix réel, afin de duper un homme parmi les Musulmans. C’est à la suite de cela que fut révélé le verset suivant : « Ceux qui vendent à vil prix le pacte de Dieu et leurs serments… n’auront aucune part dans la vie future. Dieu ne leur adressera pas la parole, Il détournera Ses Yeux d’eux et leur refusera Son pardon. Un châtiment douloureux les attend). » (Coran 3.77)

Du couturier

 

Anas Ben Malik a dit : « Un couturier apprêta un repas et y invita l’Envoyé de Dieu. J’accompagnai l’Envoyé de Dieu et le couturier plaça devant lui du pain et un bouillon contenant des courges et de la viande séchée. J’aperçus alors que le Prophète recherchait les morceaux de courge tout autour de l’assiette. Depuis ce jour, j’aime passionnément les courges. »

 

Quand l’imam achète lui-même ce dont il a besoin

 

Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète acheta à ‘Omar un chameau. »

 

‘Abderrahmane Ben Abou Bakr a dit : « Un idolâtre amena des moutons et le Prophète en acheta un. De même qu’il acheta un chameau à Djabir. »

‘Aïcha a dit : « L’Envoyé de Dieu acheta d’un Juif des aliments à crédit et mit en gage sa cotte de mailles. »

 

Du marchand de parfum

 

Selon Abou Moussa, l’Envoyé de Dieu a dit : « La comparaison entre un ami vertueux et un ami malfaisant est identique à celle qui existe entre un marchand de parfum et un soufflet de forgeron. Du parfumeur tu ne pourras qu’acheter du parfum ou en respirer les senteurs, tandis qu’avec le soufflet du forgeron, soit il te brûlera le corps et les vêtements, soit tu ne sentiras qu’une odeur nauséabonde. »

Le poseur de ventouses 

 

Selon Anas Ben Malik, Abou Tiba avait pratiqué une scarification à l’Envoyé de Dieu, ce dernier ordonna de lui remettre une mesure de dattes ; il prescrivit en outre aux maîtres d’Abou Tiba de réduire la redevance qu’ils lui imposaient.

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète se fit pratiquer une scarification et il appointa le praticien. Or si cela avait été illicite, il n’aurait pas rétribué l’opérateur. »

Des supercheries dans les ventes

 

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, un homme se plaignît auprès du Prophète qu’il avait été dupé dans des ventes : « Lorsque tu établis un contrat dans ce domaine, lui répondit le Prophète, dis : - Pas de supercherie. »

Le fait d’appeler quelqu’un par son surnom

 

Anas a dit : « A El Baqi, un homme cria, ô Abou El Qacem ! Le Prophète s’étant retourné pour voir, l’homme lui dit : - Ce n’est pas pour toi. – Appelez-moi par mon nom, répondit le Prophète, n’utilisez pas mon surnom. »

 

Le petit-fils du Prophète

 

Abou Horaïra El Doussi a dit : « Le Prophète sortit de chez lui, à un moment du jour et, sans qu’il me parle ou que je lui adresse la parole, il alla au marché des Qaïnoqa. Arrivé devant la maison de Fatima, il s’assit sur le seuil et s’écria : - Petit, es-tu ici ? Petit, es-tu ici ? Comme la mère avait gardé l’enfant durant un moment, je pensai qu’elle lui enfilait un collier de grains parfumés ou qu’elle lui faisait la toilette. Puis, l’enfant sortit en courant, le Prophète l’enserra dans ses bras, l’embrassa et dit : - Ô mon Dieu ! Aime-le et aime celui qui l’aimera. »

La bénédiction relative au sa’ et au mod du Prophète

 

Selon ‘Abdallah Ben Zeïd, le Prophète a dit : « Abraham (Ibrahim) a sacralisé la Mecque et a prononcé des vœux pour elle ; moi, j’ai sacralisé Médine ainsi qu’Abraham avait sacralisé la Mecque et j’ai prononcé des vœux pour son sa’ et son mod de même que l’avait fait Abraham pour la Mecque. »

 

De ce qui a été dit au sujet de la vente des comestibles et du monopole

 

Selon Ibn ‘Abbas, le Prophète a interdit à tout individu de vendre des comestibles qui n’avaient pas été déjà réceptionnés.« Pourquoi ? demanda Taous à Ibn ‘Abbas. – Parce qu’on vend de l’argent contre de l’argent, répondit ce dernier et les comestibles seront livrés avec du retard. »

 

Selon Ibn ‘Omar, le Prophète a dit : « Celui qui a acheté des comestibles ne doit pas les vendre avant de les avoir réceptionnés. »

On ne doit pas évincer son frère dans une vente

 

On ne doit pas évincer son frère dans une vente, ni proposer un prix plus élevé que le sien et ce, jusqu’à ce qu’on ait reçu l’autorisation de le faire ou que la transaction ait été abandonnée.

Des pratiques recommandables

 

Abou Horaïra a dit : « L’Envoyé de Dieu a interdit au citadin de vendre pour le compte du nomade (1). Ne feignez pas de donner un prix plus élevé. Que personne ne fasse de transactions pour évincer son frère, qu’il ne demande pas la main de celle que son frère a déjà demandée, et que la femme ne réclame pas la répudiation de sa sœur, en vue de prendre ce qui était dans son récipient. »

La vente à la criée

 

‘Ata a dit : « J’ai connu des gens qui ne désapprouvaient pas de vendre le butin à celui qui offrait le meilleur prix. »

 

Quand quelqu’un feint de faire une offre à un prix plus élevé et celui qui affirme qu’une telle vente est entachée de nullité

 

Ibn Abou Aoufa a dit : « Celui qui feint de faire une offre à un prix plus élevé, est semblable à celui qui vit de l’usure. Il commet une escroquerie ; c’est une fourberie et une iniquité qui n’est pas autorisée. »

 

Le Prophète a dit : « La fourberie est punie par le feu de l’enfer. Celui qui commettra une action qui n’est pas en conformité avec nos prescriptions accomplira une œuvre inutile. »

 

Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète à interdit de feindre une offre plus élevée que le prix réel. »

La vente par le toucher

 

Anas a dit : « Le Prophète a interdit cette vente (par le toucher). »

 

Selon Abou Saïd, l’Envoyé de Dieu a interdit la vente connue sous le nom de «monabada», par laquelle le vendeur étale le tissu sans donner le temps à l’acheteur de le toucher ou de le contempler. De même, il a interdit la vente connue sous le nom de «molamassa», par laquelle le vendeur laisse l’acheteur toucher l’étoffe sans la lui montrer. »

(1): L’interdiction vise ici le fait que le citadin pratique une sorte de rétention sur la marchandise en la revendant plus tard à un prix fort.

De l’interdit fait au vendeur de laisser les chamelles, les vaches, les brebis et autres femelles, sans les traire

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Ne partez pas à la rencontre des caravanes (pour acheter). Qu’aucun d’entre vous n’effectue de transactions en vue de supplanter celui qui est déjà sur l’affaire. Ne feignez pas de proposer une offre plus élevée que le prix réel. Ne laissez pas s’accumuler le lait de vos brebis. Celui qui acquerra une de ces brebis aura la faculté après l’avoir trait, soit de garder la bête, soit si elle ne lui convient pas de la restituer (au vendeur) en y joignant un sa’ de dattes. »

 

La vente de l’or contre l’or et de l’argent contre l’argent

 

Selon Abou Bekra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Ne vendez pas de l’or contre de l’or, sauf si c’est d’égal à égal, ni d’argent contre argent, sauf si c’est d’égal à égal. Mais vendez de l’or pour de l’argent ou de l’argent pour de l’or, ainsi qu’il vous plaira. »

Le commerce avec les polythéistes

 

‘Abderrahmane Ben Abou Bakr a dit : « Alors que nous étions en compagnie du Prophète, un homme parmi les polythéistes nous rejoignit. Il était grand, ébouriffé et menait des moutons. – Es-tu venu pour les vendre ou pour en faire présent ? demanda le Prophète. – Ce n’est pas pour en faire présent, mais pour les vendre, répondit l’homme. Le Prophète acheta alors un mouton. »

La vente des fruits avant qu’ils ne puissent être utilisés

 

Selon Eleïth, Zeïd Ben Tabit a dit : « A l’époque du Prophète, quand les gens achetaient des fruits (sur pied), ils disaient parfois au moment de la cueillette : - Les fruits sont touchés par le doman, ils sont atteints par le morad ou encore par le qocham (1) et argumentaient sur ces catastrophes. Devant les nombreux litiges qui voyaient ainsi jour, l’Envoyé de Dieu a réagi en disant : - Si vous ne cessez pas, alors ne vendez pas les fruits avant leur maturité. »

 

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a défendu de vendre des fruits avant qu’ils ne puissent être utilisés et ceci est valable tant pour le vendeur que pour l’acheteur.

 

(1) : Différentes sortes de détérioration du fruit avant son mûrissement.

 

Les fruits ne doivent pas être vendus avant leur maturité

 

Selon Anas Ben Malik, l’Envoyé de Dieu a proscrit la vente des fruits tant qu’ils n’atteignent pas leur maturité, en devenant rouge (ou jaune).

 

Selon Anas, l’Envoyé de Dieu a interdit d’acheter des dattes avant que ces dattes ne mûrissent et ne deviennent rouge.

Le péché de celui qui vend un homme libre

 

Abou Horaïra relate ces propos du Prophète : « Dieu a dit :
 - Au Jour de la Résurrection, Je serai l’ennemi de trois groupes d’hommes : l’homme qui promet de donner en mon Nom et qui n’honore pas sa parole ; celui qui vendra un homme libre et en dépensera le prix et l’homme qui ayant engagé un travailleur ne lui versera pas son salaire, une fois le travail accompli. »

De la vente et de l’évaluation qui en est faite

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Quand l’Envoyé de Dieu vint à Médine, on prêtait sur les dattes pour une période de deux ou trois ans. Le Prophète intervint alors et dit : - Que celui qui prête sur un bien mentionne la quantité estimée à la jauge ou au poids et à une date déterminée. »

La vente (des fruits) de palmiers

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Le Prophète a prohibé la vente des (fruits des) palmiers pour autant qu’ils n’étaient pas encore consommables et tant qu’ils n’avaient pas été pesés. »

 

Le fait d’employer un pieux personnage comme salarié

 

De ces Paroles de Dieu : « Il est le meilleur (salarié) de ceux que tu pourrais engager. Il est fort et digne de confiance. »(Coran 28.26)

 

Selon Abou Moussa El Ach’ari, le Prophète a dit : « Le Khazin (mot utilisé par le Coran) est l’homme digne de confiance, qui fait parvenir volontiers ce qu’il a ordre de donner, faisant ainsi œuvre de charité. »

La garde des moutons en échange d’un salaire

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Dieu n’a suscité aucun Prophète qui n’ait été un berger. – Et toi ? S’enquirent ses disciples. – Moi aussi, répondit-il, j’ai été le berger des Mecquois en échange des qirats. (Monnaie qui valait le vingtième ou le vingt-quatrième du dinar)

Le fait d’employer des polythéistes quand il y a urgence ou en l’absence de Musulmans

 

Le Prophète employa des Juifs à Khaïbar, moyennant salaire.

 

‘Aïcha la femme du Prophète a dit : « …L’Envoyé de Dieu et Abou Bakr utilisèrent les services d’un homme qui excellait dans le métier de guide ; il était de la tribu des Benou Ed Dil… et pratiquait le polythéisme des gens de Qoraïch… Ils lui donnèrent leurs montures et lui fixèrent une rencontre à la caverne de Taur trois jours plus tard. Il se présenta dans la matinée du troisième jour, accompagné des montures… »

 

La rémunération du courtage

 

Ibn Sirin, ‘Ata, Ibrahim et Hassan ne désapprouvaient pas de rémunérer le courtier.

 

Ibn ‘Abbas a dit : « Il n’y a pas d’inconvénient à dire à quelqu’un : - Vends cet habit, le surplus au prix convenu sera pour toi. »

 

Ibn Sirin a dit : « Il n’y a pas d’inconvénient à dire à quelqu’un : - Vends cet objet à tel ou tel prix, s’il y a un supplément, il te reviendra ou nous prendrons chacun notre part. »

 

Le Prophète a dit : « Les Musulmans sont tenus par les modalités qu’ils fixent. »

 

Ce que l’on offre dans les tribus arabes pour réciter la Fatiha dans l’exorcisme

 

Echa’bi a dit : « Le maître ne doit pas fixer un salaire, mais si on lui offre quelque chose, il doit l’accepter. »

 

El Hakem a dit : « Je n’ai jamais entendu quelqu’un désavouer qu’on rétribue un professeur (ou un maître). »

 

Ibn Sirin ne voyait pas d’inconvénient à rétribuer celui qui effectue un partage.

 

Abou Sa’id a dit : « Certains compagnons du Prophète étaient partis en expédition. Ils firent halte près d’une tribu de nomades arabes un soir et leur demandèrent l’hospitalité, mais ceux-ci refusèrent. Or il advint que le chef de cette tribu fut piqué (par un scorpion) et on n’avait trouvé aucun remède efficace. L’un des nomades dit : - Si vous demandez aux gens qui viennent de camper, peut-être que l’un d’eux possède un traitement. On se rendit auprès des compagnons du Prophète et on leur exposa la situation : - Notre chef a été piqué par un scorpion et nous ne trouvons rien pour le guérir, y a-t-il parmi vous quelqu’un qui dispose d’un médicament à nous donner ? – Oui, répondit l’un des compagnons du Prophète, par Dieu je suis exorciste, mais comme vous nous avez refusé l’hospitalité, je ne prononcerai aucune formule, tant que vous n’aurez pas stipulé une rétribution forfaitaire. Les nomades se concertèrent et acceptèrent de nous remettre un certain nombre de moutons.

 

L’exorciste se rendit au chevet du patient et après lui avoir lancé quelques gouttes de salive, il récita la formule suivante : « Louange à Dieu, le Seigneur de l’univers. »(Première sourate du Coran). Le malade qui semblait entravé par des liens se mit alors à marcher sans ressentir le moindre mal. Quand les nomades eurent payé leur dû, l’un des compagnons du Prophète dit : - Maintenant, partageons. – Non, lui répliqua l’exorciste, nous ne le ferons pas tant que nous ne retournerons pas auprès du Prophète. Nous lui raconterons notre histoire et alors, il décidera de ce qu’il y a lieu de faire. Une fois près de l’Envoyé de Dieu, nous lui relatâmes nos péripéties et celui-ci s’écria : - Qui vous a dit qu’il s’agit d’un exorcisme ? Puis il ajouta : - C’est une belle prise. Répartissez ces moutons entre vous et donnez-moi une part. En disant cela, le Prophète se mit à rire. »

 

Les revenus des prostituées et des femmes esclaves

 

De ces Paroles de Dieu : « Ne forcez pas vos femmes esclaves à se prostituer pour vous procurer les biens de la vie de ce monde, alors qu’elles voudraient rester chastes. » (Coran 24.33)

 

Selon Abou Mess’aoud El Ansari, l’Envoyé de Dieu a défendu d’exiger un prix pour (la donation d’) un chien, une rémunération pour la prostitution et une rétribution pour la prédiction.

 

Le prix de la saillie de l’étalon

 

Ibn ‘Omar a dit : « Le Prophète a défendu d’exiger un prix pour la saillie de l’étalon. »

Des délégations

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « L’homme qui a les moyens et qui ne s’acquitte pas de sa dette commet une injustice. Lorsque l’un d’entre vous reçoit une délégation de créance sur une personne solvable, qu’il accepte le mandat. »

Quand quelqu’un a cautionné la dette d’un mort, il ne peut renier son engagement

 

Selon Salama Ben El Akwa, le Prophète s’en alla aux funérailles de quelqu’un afin d’y accomplir la prière, il demanda : « Le défunt a-t-il laissé des dettes ? – Non, lui répondit-on. Il effectua alors la prière. Un autre cortège funèbre étant arrivé. Il demanda une nouvelle fois :- Le défunt a-t-il laissé des dettes ?– Oui, lui répondit-on. - Dans ce cas, dit-il, faites la prière vous-mêmes sur votre compagnon. Mais, lorsque Abou Qatada s’engagea en disant : - Je prends en charge ses dettes, ô Envoyé de Dieu ! Alors le Prophète accomplit lui-même la prière. »

 

Des engagements réalisés après la mort de quelqu’un

 

Selon Djâbir Ben ‘Abdallah, le Prophète lui dit : « Si j’avais perçu l’impôt de Bahreïn, je t’aurais offert telle et telle somme. Mais l’impôt de Bahreïn ne parvint qu’après la mort du Prophète. Aussi, Abou Bakr ordonna de faire l’annonce suivante : - Que celui qui avait une créance sur le Prophète ou un engagement financier vis-à-vis de lui, vienne nous voir. Je m’en allai donc auprès du Khalife et lui dis : - Le Prophète m’avait dit ceci et cela. (Sur la base de mes dires) il me donna une poignée d’argent. Je comptai la somme et trouvai cinq cents. – Prends encore deux fois plus, m’ordonna-t-il. »

La dette

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu appelé pour faire la prière sur un homme décédé et qui avait des dettes à sa charge, demandait alors si les biens du défunt permettaient d’éteindre la dette. Dans l’affirmative, il accomplissait la prière. Dans le cas contraire, il disait aux Musulmans : « Faites la prière pour votre compagnon. » Lorsque Dieu l’eut favorisé par des conquêtes, le Prophète dit : « Je suis plus préoccupé par la situation des Croyants qu’ils ne le sont eux-mêmes. Si l’un d’eux meurt et qu’il laisse des dettes, il m’appartient de les honorer, s’il laisse des biens, ils reviennent à ses successeurs. »

Le mandat

 

‘Ali a dit : « L’Envoyé de Dieu me prescrivit de donner en aumônes les parties licites des victimes égorgées de même que leurs peaux. »

Du troc et des transactions commerciales

 

Selon Abou Saïd El Khodry et Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu avait désigné un homme à la tête de l’autorité de Khaïbar. Lorsque celui-ci revint à Médine, il ramena des dattes de qualité. En les voyant, le Prophète demanda : - Les dattes de Khaïbar sont-elles toutes de cette qualité ? – Nous échangeons une mesure de ces dattes contre deux mesures de moindre qualité ou deux mesures en contrepartie de trois, répondit l’homme. – Ne pratique plus cela (cette forme de troc) conseilla le Prophète, vends les dattes de qualité inférieure contre de l’argent et achète les dattes de meilleur choix avec de l’argent. Agis de la sorte pour tout ce que tu vends ou achètes au poids. »

 

Le mandat confié à l’homme de confiance

 

Selon Abou Moussa, le Prophète a dit : « Le gardien sûr, qui dépense – ou peut-être a-t-il dit : qui donne entièrement et de bon cœur, la somme qu’il a été chargé de remettre à une personne déterminée, participe à cette donation. »

 

Le mandat au sujet du ouaqf (biens de mainmorte)

 

Evoquant la générosité de ‘Omar (Ben el Khattab) ‘Amr a dit : « Il n’y a pas d’inconvénient à ce que le gérant d’un ouaqf (biens de mainmorte) mange lui ou un de ses amis (de ce ouaqf) sans toutefois porter atteinte au capital. »

Du berger qui égorge un mouton sur le point de mourir

 

Selon Nafi’e, qui cite Ibn Ka’b Ben Malik, le père de celui-ci possédait un troupeau de moutons qui pâturaient à Sal : « Une bergère, dit-il, vit un mouton qui était sur le point de mourir. Immédiatement, elle s’en alla détacher un morceau de roche avec lequel elle égorgea l’animal. – Ne consommez pas la chair de ce mouton, leur lançai-je avant que je ne m’informe (ou que j’envoie quelqu’un s’informer) auprès de l’Envoyé de Dieu, sur ce qu’il y a lieu de faire.

 

Lorsque je demandai (ou fait demander) l’avis de l’Envoyé de Dieu, celui-ci autorisa la consommation de la viande en question. »

Le mandat confié à celui qui est présent et à celui qui est absent

 

‘Abdallah Ben ‘Amr adressa une missive à son lointain administrateur, pour lui prescrire de distribuer la zakat el fitr (aumône de la rupture du jeûne) pour le compte de toute sa famille adultes et enfants.

Du mandat pour honorer ses dettes

 

Selon Abou Horaïra, un homme vint réclamer une créance qu’il avait sur le Prophète. Comme il se montrait insolent, les compagnons du Prophète s’en prirent à lui. L’Envoyé de Dieu dit alors : « Laissez-le en paix, celui qui vient pour demander son dû a le droit de parler. Il ajouta encore : - Donnez-lui un chameau du même âge que le sien. – Il n’y en a pas dans le troupeau, ô Envoyé de Dieu, lui dit-on. – Alors qu’on lui remette une bête d’un âge supérieur (d’une valeur plus élevée). Le meilleur d’entre vous est celui qui honore le mieux ses dettes. »

Du labour et des semailles

 

Le mérite de celui qui a semé ou planté et que les produits soient consommés. De ces Paroles de Dieu : « Avez-vous considéré ce que vous cultivez ? Est-ce vous, qui faites pousser (les plantes) ou bien sommes-Nous les (vrais) semeurs ? Si Nous voulions, Nous les dessécherions et vous seriez dans une profonde déception. » (Coran 56.63 à 65)

Du mérite qu’il y a à planter ou à semer

 

Selon Anas Ben Malik, le Prophète a dit : « Lorsqu’un Musulman plante un arbre ou sème une graine et qu’un oiseau, un homme ou une bête mange de ce que produit (ce végétal), cela lui sera compté (par Dieu) comme une aumône à son actif. »

 

La possession d’un chien pour la protection des champs

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Celui qui possède un chien, verra diminuer chaque jour ses bonnes actions d’un qirat, sauf si ce chien est destiné pour la garde des cultures ou des troupeaux. »Selon une autre source, Abou Horaïra aurait dit : « sauf s’il s’agit d’un chien de berger, de garde (des cultures) ou d’un chien de chasse. »

La donation d’un ouaqf par les compagnons du Prophète

 

Le Prophète dit à ‘Omar Ben El Khattab : « Fais la donation du fonds, qui deviendra un bien inaliénable, et on pourra dépenser les rapports. »  Ainsi ‘Omar procéda à la donation. 

Celui qui fait revivre une terre morte

 

‘Omar a dit : « Celui qui (par son travail) fait revivre une terre morte en sera considéré comme le propriétaire. »

 

Selon ‘Amr Ben ‘Aouf, le Prophète a dit : « …Sous réserve de ne pas attenter au droit d’un Musulman. Or, le fait de planter d’une manière illégitime constitue une atteinte au droit. »

 

Celui qui exploite une terre sans propriétaire

 

Selon ‘Aïcha, le Prophète a dit : « Celui qui travaille une terre, sans propriétaire, à plus le droit que quiconque sur cette terre. »

 

De l’eau

 

De ces Paroles de Dieu : « Et à partir de l’eau, Nous avons créé toute chose vivante ; ne croiront-ils pas ? » (Coran 21.30)

 

« Avez-vous considéré l’eau que vous buvez ? – Est-ce vous qui la faites descendre des nuages ou bien Sommes-Nous le Bienfaiteur ?

 

Si Nous le voulions, Nous la rendrions saumâtre. Ne serez-vous donc pas reconnaissants ? » (Coran 56.68 à 70)

 

On donne à boire d’abord à ceux qui sont placés à droite

 

Sahl Ben Sa’d a dit : « On offrit au Prophète une coupe et il y but. A sa droite il y avait un jeune homme, il était le plus jeune de tout le groupe ; les hommes âgés se tenaient à sa gauche. S’adressant au jeune homme le Prophète lui dit : - Ô jeune homme, acceptes-tu que je passe la coupe à ceux qui sont âgés ? – Ô Envoyé de Dieu, répondit celui-ci, je n’entends renoncer pour personne à la faveur que tu me fais. Alors le Prophète lui remit la coupe. »

Le surplus d’eau

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « N’interdisez pas le surplus d’eau, car vous interdiriez le superflu du pâturage (aux alentours du point d’eau). »

Les procédures concernant les puits

 

Selon ‘Abdallah, le Prophète a dit : « Celui qui jure sous serment en vue d’accaparer en partie la richesse d’un homme (Musulman) et ce, sachant qu’il commet un mensonge, trouvera Dieu en colère contre lui, le jour où il Le rencontrera. C’est à cette occasion que fut révélé le verset suivant : « Ceux qui vendront à vil prix le pacte de Dieu et leurs serments, voilà ceux qui n’auront aucune part dans la vie future. » (Coran 3.77)

 

Le péché de l’homme qui refuse l’eau à un voyageur

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Il existe trois sortes de personnes auxquelles Dieu n’adressera pas un regard au Jour de la Résurrection, Il ne leur accordera pas non plus Sa Miséricorde et leur fera subir un châtiment ignominieux. Ces trois hommes sont : - Celui qui dispose d’assez d’eau durant un voyage, refuse d’en donner à un voyageur ; celui qui, fait allégeance à un prince, dans le but de retirer une satisfaction mondaine et qui accepte son autorité s’il a été satisfait et la désavoue s’il ne l’a pas été. Enfin celui qui, étalant sa marchandise l’après-midi, jure par Celui hormis duquel il n’y a aucune autre divinité, qu’on lui a offert ceci et cela, jusqu’à trouver un acheteur qui donne foi à ses propos (mensonges). »

 

Puis le Prophète récita ces Paroles de Dieu : « Ceux qui vendront à vil prix le Pacte de Dieu, voilà ceux qui n’auront aucune part dans la vie future. » (Coran 3.77).

Le surplus d’eau après satisfaction des besoins

 

D’après Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Un homme qui marchait éprouva une soif intense. Il descendit dans un puits et se désaltéra. Lorsqu’il sortit, il vit un chien qui haletait et qui léchait la terre humide pour étancher sa soif. – Ce chien, se dit l’homme, est assoiffé, autant que je l’étais tout à l’heure. Il retourna au fond du puits remplit sa bottine d’eau et la maintenant avec les dents, il remonta et abreuva le chien. Dieu agréa son comportement et lui pardonna (de ses péchés). – Ô Envoyé de Dieu, lui dit-on, on est récompensé même pour les animaux ? – Pour (le bien fait à) chaque cœur humide (chaque animal), il y a une récompense, répondit le Prophète. »

 

De celui qui prive un animal de nourriture

 

Selon Ibn ‘Omar, le Prophète a dit : « Une femme est entrée en enfer à cause d’une chatte qu’elle avait attachée, la privant de nourriture et l’empêchant de chercher sa subsistance parmi les petites bêtes de la terre. »

 

De la femme qui donne à boire à un chien assoiffé

 

D’après Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Les péchés d’une prostituée ont été pardonnés à cette femme qui, passant près d’un chien haletant et mort de soif à côté d’un puits, s’était déchaussée et avec la chaussure nouée à son voile, avait puisé de l’eau pour la bête. Pour cette action, elle fut absoute. » (1)

(1) : Il s’agit d’une prostituée des Benou Israël.

Celui qui pense que le propriétaire d’un bassin ou d’une outre dispose de plus de droits sur son eau que n’importe qui

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Par Celui qui tient ma vie entre Ses Mains, je n’éloignerai jamais personne de mon bassin, comme on repousse d’un point d’eau une chamelle qui ne fait pas partie du troupeau. »

Au Jour de la Résurrection Dieu ne parlera pas à trois catégories d’hommes

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Au Jour de la Résurrection, Dieu ne parlera pas à trois catégories d’hommes et Il ne leur adressera même pas un regard, ce sont : l’homme qui jure qu’on lui a offert un meilleur prix pour sa marchandise et qui mentira de la sorte ; l’homme qui prête un faux serment après le ‘assar pour dépouiller une partie des biens d’un Musulman ; et l’homme qui refusera (de donner) l’excédent de son eau. A celui-là, Dieu dira : - Ce jour Je te refuse Ma Grâce de la même façon que tu as refusé l’excédent d’un bien que tes mains n’ont pas contribué à produire. »

 

Des concessions par écrit

 

Selon Anas, le Prophète convoqua les Ansar pour leur remettre des concessions à Bahreïn. « Ô Envoyé de Dieu, s’écrièrent-ils, rédige pour nos frères mouhadjirines les mêmes droits. – Après moi, répondit le Prophète, il y aura quelque chose d’affligeant, patientez jusqu’au jour où vous me rencontrerez. »

La traite des chamelles près d’un point d’eau

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « Il faut traire les chamelles près d’un point d’eau. » (1)

Le paiement des dettes

 

De ces Paroles de Dieu : « Dieu vous ordonne de restituer les dépôts et de juger avec équité lorsque vous jugez entre les hommes. Quelle excellente exhortation vous fait Dieu à ce sujet ! Dieu est Celui qui entend et voit tout. » (Coran 4.58)

 

Abou Dar a dit : « J’étais en compagnie du Prophète, lorsqu’il la contempla (je veux parler de la montagne Ohod) et dit : Comme je désire qu’elle soit changée en or pour moi et que, trois jours après avoir gardé cette fortune, il ne me reste plus qu’un seul dinar que j’utiliserai pour régler une dette. Puis il ajouta : - Les plus riches (de ce monde) seront les plus pauvres (dans l’au-delà) sauf ceux qui auront dépensé leur fortune, ainsi et ainsi. Et Abou Chihab d’imiter le Prophète, qui faisait mine de répandre au devant, à droite et à gauche. - Mais peu d’entre eux le feront. »

 

 

(1) : Afin de distribuer une partie du lait aux pauvres qui se regroupent près des points d’eau.


Le fait d’invoquer pour se préserver des dettes

 

Selon ‘Orwa, ‘Aïcha lui aurait rapporté que l’Envoyé de Dieu faisant une invocation durant la prière, prononça les paroles suivantes : « Ô mon Dieu ! Préserve-moi du péché et des dettes. Quelqu’un lui dit alors : - Combien de fois implores-tu Dieu de te préserver des dettes ? - L’homme qui s’endette, répondit le Prophète, parle et ment, il promet et se dédit. »

 

Le retard d’un paiement par un homme fortuné constitue une injustice

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « L’homme fortuné qui refuse (sans raison) le paiement (d’une dette) commet une injustice. »

 

L’homme qui a des droits a le droit de parler

 

Le Prophète aurait dit : « L’homme aisé qui retarde (le paiement d’une dette) autorise (qu’on tienne des propos durs) pour son honneur et mérite un châtiment. »

Selon Abou Horaïra, un homme vint vers le Prophète pour lui demander le règlement d’une affaire et fit preuve de brutalité dans ses propos. – Les compagnons du Prophète voulurent le calmer mais celui-ci leur dit : - Laissez-le, l’homme qui a des droits a le droit de parler. »

 

L’homme qui découvre son bien chez quelqu’un qui est en faillite

 

El Hassan a dit : « Celui dont la faillite a été constatée, n’a le droit ni d’affranchir, ni de vendre, ni d’acheter. »

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit – ou encore - j’ai entendu l’Envoyé de Dieu dire : - Celui qui découvre un bien dont il est propriétaire chez quelqu’un qui est en faillite, dispose plus que tout autre d’une priorité sur ce bien. »

De ce qui a été interdit en matière de dilapidation

 

D’après Moghira Ben Cho’ba, le Prophète a dit : « Dieu vous a interdit : De manquer de respect à l’égard de vos mères, d’enterrer vivantes vos filles, de refuser (le paiement de dettes), de réclamer (ce qui ne vous appartient pas).Dieu déteste les commérages (qil oua qal), l’excès dans les demandes et la dilapidation des biens. »

L’esclave est le berger des biens de son maître, il ne lui est permis d’en prélever qu’avec son accord

 

‘Abdallah Ben ‘Omar a entendu l’Envoyé de Dieu dire : « Chacun de vous est un berger et il est responsable de son troupeau. L’imam (le gouvernant) est un berger et il est responsable de son troupeau. L’homme est le berger de sa famille et il est responsable de son troupeau. La femme chez son mari est une bergère, et elle est responsable de son troupeau. Le serviteur est un berger pour les biens de son maître et il est responsable de son troupeau. »

‘Abdallah a encore dit : « J’ai entendu tout cela de la part de l’Envoyé de Dieu et je crois que le Prophète a dit aussi :- L’homme est un berger pour les biens de son père et il est responsable de son troupeau. Chacun de vous est un berger et à chacun de vous, il sera demandé des comptes sur son troupeau. »

 

Des litiges

 

‘Abdallah a dit : « J’avais entendu un homme réciter un verset du Coran, alors que j’avais entendu l’Envoyé de Dieu le faire d’une autre manière. Je pris cet homme par la main et le menai auprès de l’Envoyé de Dieu qui nous dit : - Chacun de vous a bien agi. »

 

Cho’ba ajoute : « Je pense qu’il (le Prophète) a dit : - Ne créez pas de dissension. C’est parce qu’ils ont été en dissension que vos prédécesseurs ont été anéantis. »

Il ne faut pas traire la bête de quelqu’un sans son accord

 

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, l’Envoyé de Dieu a dit : « Personne ne doit traire l’animal de quelqu’un sans son accord. L’un d’entre vous souhaite-t-il qu’on vienne dans son dépôt, qu’on fracasse les portes et qu’on prenne ses vivres ? Les mamelles de vos bêtes sont les réserves de vos aliments. Que personne ne vienne donc traire l’animal de quelqu’un sans son accord. »

Des actes iniques

 

De ces Paroles de Dieu : « Ne pense pas que Dieu soit inattentif aux actions des injustes. Il retarde seulement leur châtiment jusqu’au jour où leurs yeux seront horrifiés, où ils accourront, les traits défaits, les prunelles immobiles et les cœurs vides. Avertis les hommes du châtiment qui les attend. Quand ce jour arrivera, ceux qui ont été iniques s’écrieront : - Seigneur, Accorde-nous un délai, afin que nous obéissions à Ton appel et que nous suivions les Prophètes. – N’avez-vous pas juré autrefois que vous ne quitteriez jamais le monde ? leur répondra-t-on. Vous avez habité les lieux de ceux qui avaient œuvré à leur perte et vous aviez vu comment Nous les avons traités. Nous vous avons cité ces peuples en exemple. Ils ont tramé des complots, mais Dieu les a déjoués et ce, quand bien même ces perfidies eussent été de taille à déplacer des montagnes. Ne croyez surtout pas que Dieu puisse faillir aux promesses qu’Il a faites à Ses Envoyés. Car Dieu est Tout-Puissant et terrible dans sa vengeance. » (Coran 14.42 à 49)

La rétribution des actes iniques

 

Selon Abou Saïd El Khodry, l’Envoyé de Dieu a dit : « Quand les Croyants auront échappé au feu, ils seront arrêtés sur un pont édifié entre le Paradis et l’Enfer et seront alors punis pour les actes iniques qu’ils auront accomplis les uns envers les autres sur terre, jusqu’à ce qu’ils aient été triés et purifiés. Puis on les laissera entrer dans le Paradis. Je Jure par celui qui tient l’âme de Mohammed dans Ses Mains, que chacun d’eux trouvera plus aisément son emplacement au Paradis qu’il ne le faisait sur terre. »

 

Le Musulman n’opprime pas le Musulman et ne l’abandonne pas

 

Selon ‘Abdallah Ben ‘Omar, le Prophète a dit : « Le Musulman est le frère du Musulman ; il ne doit pas l’asservir ou le délaisser. Celui qui assistera son frère, Dieu l’assistera. Celui qui délivrera son frère d’un tourment, Dieu le délivrera d’un des tourments du Jour de la Résurrection. Celui qui assure la protection d’un Musulman, sera protégé par Dieu, le Jour de la Résurrection. »

 

De la malédiction de Dieu

 

De ces Paroles de Dieu : « Qui est plus injuste que celui qui forge un mensonge sur Dieu ? Lorsque les injustes paraîtront devant leur Seigneur, leurs témoins diront : « Voilà ceux qui ont menti contre leur Seigneur. » La malédiction de Dieu ne tombera-t-elle pas sur ceux qui sont injustes ? » (Coran 11.18)

Safouane Ben Mouhriz El Mazini a dit : « Alors que je marchais en compagnie d’Ibn ‘Omar et que je lui tenais la main, un homme vint vers lui et lui dit : - Décris-moi les propos de l’Envoyé de Dieu au sujet du tête à tête. L’Envoyé de Dieu a dit, répondit Ibn ‘Omar : - Dieu fera venir à Lui le Croyant. Il le protégera l’aidera et lui dira : - Reconnais-tu avoir commis telle mauvaise action et telle mauvaise action ?  - Oui Seigneur, reconnaîtra le coupable. Lorsqu’il admettra toutes ses fautes et pensera qu’il est perdu, Dieu lui dira : - Ces fautes pour lesquelles je t’ai ménagé sur terre, Je te les pardonne aujourd’hui. Alors on apportera à Dieu le Livre des bonnes œuvres du Croyant. Quant à l’incrédule et à l’hypocrite, ils (les anges) diront : - Ces gens ont proféré des mensonges sur le Seigneur. La malédiction de Dieu ne tombera-t-elle pas sur ceux qui sont injustes ? » (1)

 

Viens en aide à ton frère (musulman) qu’il soit oppresseur ou opprimé

 

D’après Anas, l’Envoyé de Dieu a dit : « Secours ton frère (musulman), qu’il soit oppresseur ou opprimé. – Ô Envoyé de Dieu, lui répondit-on, nous assisterons l’opprimé mais comment secourir l’oppresseur ? – En prenant le dessus sur lui (en l’empêchant de commettre le mal), répliqua le Prophète. »

Du secours à apporter à l’opprimé

 

Bara Ben ‘Azib a dit : « Le Prophète nous a prescrit sept choses et nous a interdit sept autres. Puis il cita les prescriptions suivantes : rendre visite aux malades, suivre les enterrements, répondre à ceux qui éternuent par la formule : « Dieu vous bénisse ! » ; rendre le salut, secourir l’opprimé, honorer les invitations et satisfaire les supplications. »

 

D’après Abou Moussa, le Prophète a dit : « Le Croyant doit être pour le Croyant comme une construction dont les matériaux se renforcent mutuellement. » En disant cela, il entrecroisa ses doigts.

De l’assistance contre l’oppresseur

 

De ces Paroles de Dieu : « Dieu déteste les propos discourtois ; à moins qu’ils n’émanent de gens opprimés. Dieu entend et sait tout. » (Coran 4.148)

« Et ceux qui ne laissent pas impunies les offenses qui leurs sont faites. » (Coran 42.39)

 

Ibrahim a dit : « On craignait d’être traité avec mépris, cependant, quand cela était possible, on pardonnait. »

Le pardon de l’opprimé

 

De ces Paroles de Dieu : « Que vous divulguiez le bien, que vous le cachiez ou que vous pardonniez le mal qu’on vous fait, sachez que Dieu est indulgent et Tout-Puissant. » (Coran 4.129)

(1) : Le tête à tête correspond à l’entretien que Dieu aura avec chaque homme.


 

De ces Paroles de Dieu : « La punition d’un mal est un mal pareil. Mais celui qui pardonne et se réconcilie trouvera sa récompense auprès de Dieu. Dieu n’aime pas les injustes. Quant à ceux qui après avoir été victimes d’une injustice se font justice eux-mêmes, ceux-là n’encourent aucune peine. Sont punissables, par contre ceux qui oppriment leurs semblables et qui suivent en ce monde leurs mauvais penchants sans souci d’équité. Ceux-là subiront un supplice douloureux. Celui qui patiente et pardonne aurait ainsi accompli un acte méritoire. Celui que Dieu égare ne trouvera pas de protecteur. Tu verras les injustes s’écrier à la vue du supplice : - N’y a-t-il pas moyen de retourner sur terre ? » (Coran 42.40 à 44)

 

L’injustice engendrera l’obscurité le Jour de la Résurrection

 

D’après ‘Abdallah Ben ‘Omar, le Prophète a dit : « L’injustice engendrera l’obscurité (elle enveloppera l’homme injuste) le Jour de la Résurrection. »

On doit redouter la malédiction de l’opprimé

 

D’après Ibn ‘Abbas, le Prophète avait député Mo’ad Ben Djabal au Yémen, en lui faisant cette recommandation : « Redoute la malédiction de l’opprimé car entre elle et Dieu, il n’y a aucun voile. »

 

La victime d’une oppression

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Celui qui a commis une iniquité à l’égard de son frère, que ce soit dans son honneur ou dans tout autre domaine, doit se faire pardonner aujourd’hui avant qu’il n’y ait ni dinar, ni dirham pour se racheter. S’il possède une bonne action, on retranchera l’équivalent de sa mauvaise action et s’il n’a pas capitalisé de bonnes actions, on lui affectera les mauvaises actions de sa victime.»

Le péché de celui qui s’approprie indûment une parcelle de terre

D’après Salim, le Prophète a dit : « Celui qui s’empare indûment d’une parcelle de terre, sera englouti avec elle au fond des sept terres, le Jour de la Résurrection. »

De celui qui plaide intentionnellement une mauvaise cause et du péché qu’il commet

 

Selon Oum Salama, une des épouses de l’Envoyé de Dieu, celui-ci entendit un jour des plaideurs discuter devant sa demeure. Il sortit vers eux et leur dit : « Moi je ne suis qu’un être humain auprès de qui on vient plaider. Peut-être que l’un de vous se montre plus persuasif que son rival et alors je considère qu’il a raison et je penche en sa faveur. Celui qui bénéficiera ainsi illégalement d’un bien appartenant à un Musulman, n’aura en fait (hérité) qu’un fragment de l’enfer, qu’il dispose de ce bien ou qu’il l’abandonne. »

 

De celui qui prélève de quoi nourrir sa famille

 

Selon ‘Aïcha, Hind Bint ‘Otba Ben Rabi’e vint voir le Prophète et lui dit : « Ô Envoyé de Dieu ! Abou Sofiane est un homme avare ; si je prélevais sur son bien de quoi nourrir ma famille commettrais-je une faute ? – Non, répondit le Prophète, mais à condition que tu les nourrisses avec retenue (sans excès). »

On ne doit pas empêcher son voisin de sceller une poutre dans son mur

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Un homme ne doit pas empêcher son voisin de sceller une poutre dans son mur. »

 

Le fait de répandre du vin sur la voie publique

 

Anas a dit : « Je donnais à boire du fadikh aux gens dans la maison d’Abou Talha. Cette boisson fermentée était en usage à l’époque. L’Envoyé de Dieu prescrivit à un messager de crier : - Les boissons alcoolisées n’ont-elles pas été interdites ? Abou Talha me dit alors : - Sors et verse cette liqueur. Je fis ce qu’il me demandait et la boisson se mit à couler dans les rues de Médine. Un des assistants s’inquiéta et dit : - Des gens ont été tués avec ce breuvage dans le ventre. C’est à la suite de cet épisode que fut révélé ce verset : « Ceux qui ont cru et fait de bonnes œuvres n’auront pas à se justifier pour ce qu’ils auront consommé, à condition qu’ils craignent Dieu, que leurs convictions soient sincères et qu’ils s’adonnent aux bonnes œuvres. » (Coran 5.93)

Le fait de s’asseoir sur le seuil des maisons et sur la voie publique

 

‘Aïcha a dit : « Abou Bakr avait édifié une mosquée au seuil de sa maison. Il y priait et récitait le Coran. Les femmes et les enfants des idolâtres se pressaient auprès de lui pour assister au spectacle. A l’époque le Prophète, Mohammed se trouvait à la Mecque. »

 

Selon Abou Saïd El Khodry, le Prophète a dit : « Prenez garde de ne pas vous asseoir sur les voies publiques. – Nous n’avons pas le choix, lui répondit-on, nous ne possédons pas d’autre lieu pour nous réunir et discuter. – Si vous ne voulez pas vous réunir ailleurs, reprit le Prophète, alors respectez les exigences de la voie publique. – Et quelles sont-elles ? lui demanda-t-on. – Il faut baisser les yeux, ne pas nuire aux autres, répondre au salut, prescrire le bien et interdire le mal, précisa le Prophète. »

Le fait d’enlever les choses nuisibles

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « C’est faire preuve de charité, que de procéder à l’enlèvement des choses nuisibles sur la voie. »

 

De celui qui écarte une branche ou quelque objet gênant, de la voie publique

 

Selon Abou Horaïra, l’Envoyé de Dieu a dit : « Alors qu’il marchait sur la voie publique, un homme aperçut une ramure portant des épines, il retira l’obstacle du chemin et Dieu agréa (son comportement) et lui pardonna ses péchés. »

Quand il y a un litige au sujet de la voie publique

 

Abou Horaïra a dit : « En cas de litige au sujet de la voie publique, le Prophète a considéré qu’il devrait y avoir un passage de sept coudées de large. »

Le fait de s’approprier le butin d’autrui et l’interdiction de la mutilation

 

‘Abdallah Ben Yazid El Ansari a dit : « Le Prophète nous a défendu la spoliation et la mutilation. »

La destruction de la croix et la mise à mort du porc

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « La Dernière Heure ne viendra pas avant que le fils de Marie ne descende parmi nous en qualité d’arbitre juste ; il détruira la croix, il mettra à mort le porc et éliminera la capitation (djizia). L’argent débordera alors au point où personne n’en voudra. »

 

Faut-il détruire les jarres et crever les outres ayant contenu du vin ?

 

Selon Salama Ben El Akwa’, le Prophète vit des feux, le jour de Khaïbar et en demanda la raison. On lui répondit qu’ils servaient à faire cuire des ânes domestiques. – Détruisez ces marmites et jetez ce qu’elles contiennent, s’écria le Prophète. – Ne devrions-nous pas les vider et les nettoyer ? lui répondit-on. – Soit, faites-le, conclut le Prophète. »

 

 

‘Abdallah Ben Mess’aoud a dit : « Lorsque le Prophète pénétra à la Mecque, il y avait autour de la Maison Sacrée de la Ka’ba, trois cent soixante idoles. A l’aide d’un bâton qu’il tenait à la main, il toucha chaque idole en disant : - La vérité est venue, l’erreur a disparu. L’erreur doit disparaître. » (Coran 17.81)

Selon El Qassem, ‘Aïcha avait revêtu un meuble d’un tissu dont les motifs comportaient des êtres animés. Le Prophète déchira le tissu avec lequel on confectionna deux coussins qui étaient utilisés en guise de sièges.

 

De celui qui défend son bien

 

‘Abdallah Ben ‘Amr a dit : « J’ai entendu l’Envoyé de Dieu dire : - Celui qui est tué en défendant son bien meurt en martyr (chahid). »

 

De celui qui brise une assiette ou quelque chose appartenant à autrui

 

Selon Anas, alors que le Prophète se trouvait chez une de ses femmes, une des mères des Croyants, lui adressa par une servante une assiette contenant de la nourriture. La femme du Prophète heurta l’assiette qui se brisa. Le Prophète rassembla les débris, reposa la nourriture et dit : - Mangez ! Il garda la servante et l’assiette brisée jusqu’à la fin du repas. Puis, il donna une nouvelle assiette à la servante en gardant l’ancienne.

 

Le gage dans les agglomérations

 

De ces Paroles de Dieu : « Si vous êtes en voyage et que vous ne trouviez pas d’écrivain, vous laisserez des gages. Si l’un d’entre vous confie un dépôt à un autre, celui qui a reçu le dépôt devra le restituer. Qu’il craigne Dieu son Seigneur ! » (Coran 2.283)

Le gage concernant une monture ou un animal à traire

 

Selon Abou Horaïra, le Prophète a dit : « L’animal remis en gage peut-être utilisé comme monture, sous réserve de lui donner sa nourriture. On peut aussi boire le lait de l’animal donné en gage en lui fournissant ce dont il a besoin comme aliment. C’est l’homme qui monte ou trait l’animal qui est tenu de lui fournir sa subsistance. »

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